Il y a mille manières de parcourir une ville. Il suffit de décaler son regard et de suivre la pente. Une ville à l’oblique propose d’appréhender Nevers dans le mouvement. Se laisser glisser, pencher la tête, prendre le risque de la bascule... Les rendez-vous qui nous sont proposés explorent par le biais de l’action et de la performance les possibilités de faire surgir l’inattendu dans des espaces ordinaires. Point de départ à une réflexion, réservoir d’images propre à nourrir l’imaginaire ou simple terrain de jeu, Nevers devient l’endroit de tous les possibles, dépliant au rythme de ces rencontres une série de visions échappées du réel. C’est à l’écart absolu d’un Charles Fourier ou encore aux villes invisibles d’Italo Calvino que l’on pense en filigrane, et c’est à une certaine idée de l’utopie que se frotte ce programme, nous rappelant, d’une proposition à l’autre, que nous n’avons jamais fini de connaitre et de penser une ville.